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LA FILATURA - LE FILAGE

ITA

La filatura era un lavoro che spettava molto spesso alle donne e, in particolare, alle donne anziane, e richiedeva pazienza e molta esperienza. Si inizia prendendo la rocca (tav. 113): se si tratta di canapa, si scioglie il filo dai nodi e lo si distende sulla rocca in modo che le fibre abbiano un senso verticale; se si tratta di lana, si arrotolano un certo numero di "bioccoli" (in dialetto versiliese, cordoni di lana arrotolata).
Prima di iniziare la filatura, si infila l'estremità inferiore della rocca in una cintura legata in vita (tav. 113, in basso a sinistra). Successivamente, la filatrice tira alcune fibre e le torce con le dita, formando un filo che poi attacca alla cocca superiore del fuso (tav. 113). Il fuso viene fatto girare in continuazione durante tutta la filatura, affinchè il moto rotatorio faccia torcere il fuso. Quando il filo ha raggiunto più o meno l'altezza del braccio che fa girare il fuso, si fanno passare le dita strette per tutta la sua lunghezza, al fine di uniformare meglio il filo. Quest'ultimo si avvolge nella parte centrale e panciuta del fuso e si ricomincia a filare (tav. 113, in alto a sinistra). 
Per filare la lana si "prilla" (cioè si gira) il fuso verso sinistra, mentre per torcere si gira il fuso verso destra (tav. 115, in alto). Torcere la lana è fondamentale, poichè il filo di lana così come viene dalla rocca è molto sottile e poco resistente. Per questo si uniscono i fili di due o tre fusi, si dipanano insieme e si forma un unico gomitolo, quindi si torce, in modo tale da stringere i vari capi fra loro, aumentando così la resistenza e la consistenza. Dopo aver fatto prillare il fuso in senso antiorario (verso destra), si riaggomitola tutto il filo se deve essere lavorato subito ai ferri, altrimenti, se deve essere conservato per qualche tempo o lavato prima di essere lavorato, si riduce in accia (cioè in matassa).

Nella tav. 113 LA "BERGAMINA": detta anche "pergamina" in dialetto, è una specie di cappelletto a forma di piccolo tronco di cono con le due basi aperte. Si infila in cima alla rocca e si preme sulla roccata di canapa, per tenerla ferma durante la filatura. Può essere fatta con cartone, pergamena ma anche con cuoio o stoffa ed è quasi sempre ornata con ricami, nastri, o disegni. IL FUSO: di solito è in legno, panciuto al centro e molto assottigliato verso le due estremità, che terminano con un piccolo ingrossamento modulare, chiamato "cocca", intorno al quale si ferma il filo, facendo un nodo con il dito (in alto a sinistra).

Fonte: Gherardi L., Vita e lavoro della gente de' monti nel primo '900 in Alta Versilia. Volume primo, In casa, Lucca, Maria Pacini Fazzi Editore, 1989.

FR

Le filage était un travail qui faisaient très souvent les femmes et, en particulier, les plus âgées, et qui nécessitait de patience et de beaucoup d’expérience. On commence en prenant la quenouille (tab. 113): s’il s’agit de chanvre, on dénoue le fil des nœuds et on l’étire sur la quenouille de manière à ce que les fibres aient un sens vertical; s’il s’agit de laine, on enroule un certain nombre de "bioccoli" (en dialecte de la Versilia, des cordons de laine enroulés).
Avant de commencer le filage, on fixe l’extrémité inférieure de la quenouille dans une ceinture attachée à la taille (tab. 113, en bas à gauche), ensuite, la fileuse prend quelques fibres et les tord avec les doigts, formant un fil qu’ensuite elle attache  à la coque supérieure du fuseau (tab. 113). Le fuseau est tourné continuellement pendant tout le filage, ainsi que le mouvement de rotation fait tourner le fuseau. Lorsque le fil a atteint plus ou moins la longueur du bras qui fait tourner le fuseau, on passe les doigts serrés sur toute sa longueur, afin de mieux uniformiser le fil même.  On enroule ce dernier  dans la partie centrale et ventrue du fuseau et on recommence à filer (tab. 113, en haut à gauche).
Pour filer la laine on "prilla" (c’est-à-dire on tourne) le fuseau vers la gauche, tandis que pour  la tordre on tourne le fuseau vers la droite (tab. 115, en haut). Tordre la laine est essentiel, puisque le fil de laine qu’on a enroulé sur  la quenouille est très mince et peu résistant. Pour cela, on joint les fils de deux ou trois fuseaux, on les démêle ensemble et ensuite on forme une boule, puis on les tord, de manière à serrer entre eux les différents fils, en augmentant ainsi la résistance et la consistance. Après avoir fait pivoter le fuseau dans le sens anti  horaire (vers la droite), on fait une boule avec le fil s’il doit être travaillé immédiatement, sinon si on doit le garder pendant un certain temps ou lavé avant d’être utilisé, on le réduit en "accia" (c’est-à-dire en écheveau).

Dans la tab. 113 LA "BERGAMINA" : appelée aussi "pergamina" en dialecte, est une sorte de chape au en forme de petit tronc de cône avec les deux bases ouvertes. On le met au sommet de la quenouille et on le presse sur le fil de chanvre qu’il y est enroulé, pour le maintenir en place pendant le filage. La "bergamina" peut être faite avec du carton, du parchemin mais aussi avec du cuir ou du tissu et elle est presque toujours ornée de broderies, de rubans ou de dessins. LE FUSEAU : généralement en bois, ventru au centre et très aminci  vers les deux extrémités qui se terminent par un petit grossissement modulaire, appelé "cocca", autour duquel on va fixer le fil, en faisant un nœud avec le doigt (en haut à gauche).

Source: Gherardi L., Vita e lavoro della gente de' monti nel primo '900 in Alta Versilia. Volume primo, In casa, Lucca, Maria Pacini Fazzi Editore, 1989.

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