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FARE IL BUCATO - FAIRE LA LESSIVE

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Al tempo dei nostri bisnonni, fare il bucato era una faccenda impegnativa, rumorosa e che spesso vedeva coinvolta tutta la famiglia. Di solito si lavava in casa, nei "ciglièri" (vedi approfondimento sala 4) ma anche in conche murate in un angolo della cucina (tav. 100). Di solito lavare i panni era una faccenda familiare, anche se alcune lavandaie lo facevano di mestiere, per racimolare qualche soldo.

Molti erano i metodi per smacchiare i capi. Per togliere le macchie più ostinate si bollivano insieme soda caustica, pece greca, scarti di grasso e ossa di animali e si aggiungeva un po' di lavanda, foglie di menta o basilico per dare profumo. I capi venivano poi portati nei lavatoi o sulla sponda di un fiume dove le donne li sfregavano con una pietra levigata (tav. 99).
Una volta a casa si usava quindi la conca di terracotta murata in un angolo della cucina o dei "ciglieri", munita di un foro di scarico nella parte bassa (tav. 100). Si riempiva la conca fino all’orlo e si sistemavano delle tavolette di legno lungo l’intero bordo per appoggiarvi il cenderaccio, un telo di tessuto ruvido e rado, che serviva a contenere la cenere ripulita dai residui di carbone. Nel frattempo si era già messa a scaldare l’acqua in un paiolo sul fuoco del camino. La prima, tiepida, era versata poco alla volta sopra la cenere con un recipiente qualsiasi; passava sulla biancheria e fuoriusciva mano a mano, fredda, dallo scarico in un catino posto sotto la conca.
L’acqua così raccolta era messa di nuovo a scaldare sul fuoco per ripetere l’operazione per altre 15-20 volte, a seconda della quantità di panni da sbiancare. Ad ogni passaggio l’acqua diventava sempre più calda e sempre più rannosa.
All’ultimo passaggio si chiudeva la conca e si lasciava il bucato a riposo fino alla mattina successiva, quando si apriva lo scarico, recuperando il ranno per lavare i panni colorati, i capelli, le stoviglie o i  pavimenti.
In alcune località della Versilia Storica, come Terrinca e Levigliani, si usava battere le lenzuola con la picchiaiola, un grande e pesante batti panni in legno (tav. 100). Strizzati e portati a casa erano poi stesi al filo in un posto soleggiato e ventilato vicino alla casa, oppure in estate erano distesi direttamente sull’erba (tav. 99).

 

Fonte: Gherardi L., Vita e lavoro della gente de' monti nel primo '900 in Alta Versilia. Volume primo, In casa, Lucca, Maria Pacini Fazzi Editore, 1989.

FR

Au temps de nos arrière-grands-parents, faire la lessive était un ouvrage dur et qui impliquait souvent toute la famille. Habituellement, on faisait la lessive dans la maison, dans les "ciglieri" (voir approfondissement salle 4) mais aussi dans la cuisine, utilisant des cuviers murés dans un coin de la pièce (tab. 100). Laver le linge était une affaire de famille, même si certaines femmes le faisaient comme besogne, pour gagner un peu d’argent.

Il y avait beaucoup de méthodes pour nettoyer les vêtements :  pour enlever les taches les plus tenaces, on faisait bouillir ensemble de la soude caustique, de la  poix grecque, des déchets de graisse et des os d’animaux et on ajoutait un peu de lavande, des feuilles de menthe ou de basilic pour donner un peu de parfum. Ensuite, on portait les vêtements dans les lavoirs ou sur la rive d’une rivière où les femmes les frottaient avec une pierre polie (tab. 99).
Une fois à la maison, on utilisait donc le cuvier en terre cuite muré dans un coin de la cuisine ou du "ciglieri": il était muni d’un trou de vidange dans la partie basse (tab. 100). On remplissait le cuvier jusqu’au bord et on plaçait des planchettes de bois tout le long du bord pour y poser le "cenderaccio", une toile de tissu rugueux et à trame large,  qui servait à contenir la cendre nettoyée des résidus du charbon. Entre-temps, on avait déjà mis à chauffer l’eau dans un chaudron sur le feu de la cheminée. La première eau tiède, était versée peu à peu au-dessus de la cendre; elle passait sur le linge et sortait peu à peu froide, par le trou de vidange dans un bassin placé sous le cuvier. L’eau ainsi recueillie était remise à chauffer sur le feu pour répéter l’opération de 15 à 20 fois, en fonction de la quantité de linge à blanchir. À chaque passage, l’eau devenait de plus en plus chaude et de plus en plus riche de cendre. Au dernier passage, on fermait le cuvier et on laissait le linge en repos jusqu’au lendemain matin, quand on ouvrait le trou de vidange on récupérait l’eau riche de cendre pour laver les tissus colorés, les cheveux, la vaisselle ou les sols. Dans certaines localités de la Versilia historique, comme Terrinca et Levigliani, on utilisait battre les draps avec la "picchiaiola"  un grand et lourd battoir  en bois (tab. 100).  Les linges, pressés et ramenés à la maison, ils étaient ensuite étendus sur un fil dans un endroit ensoleillé et ventilé près de la maison, ou en été, ils étaient allongés directement sur l’herbe (tab. 99).

Source: Gherardi L., Vita e lavoro della gente de' monti nel primo '900 in Alta Versilia. Volume primo, In casa, Lucca, Maria Pacini Fazzi Editore, 1989.

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